Page:Jika - La foi et la raison.djvu/102

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temps de Jésus, presque tous les rabbis passaient pour des thaumaturges. Ils exerçaient leur pouvoir principalement en médecine, art dans lequel il est très difficile de se rendre compte des causes et des effets, et où, jusqu’à présent encore, des hommes très intelligents, très instruits, les médecins eux-mêmes sont maintes fois dupes des apparences. Une guérison obtenue par ces rabbis et grâce à des moyens différents de ceux employés ordinairement par les médecins, était considérée comme miraculeuse. Chez les Juifs, ces cures merveilleuses furent d’autant plus fréquentes qu’on s’adressait rarement, en cas de maladie, à l’homme de l’art. C’était même un péché que d’avoir recours au médecin[1] ; la maladie étant considérée comme la punition d’une faute[2], il fallait, pour en guérir, implorer le pardon, et, pour cela, s’adresser, non pas au médecin, mais au représentant de

  1. II Chron. XVI, 12.
  2. Lévit. XIV, 12, 13, 14, 17, 18, 19, 20 ; XV, 15, 30 ; Jean, IX, 2.