Page:Jika - La foi et la raison.djvu/120

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Mais traiter d’illusions ce qu’ils ont vu en plein jour, à plusieurs reprises et dans des lieux différents ; considérer, en un mot, les apparitions de Jésus comme un effet de leur imagination, alors que leur esprit n’en était nullement préoccupé, puisqu’ils se refusèrent à croire à la résurrection de leur maître, jusqu’à ce que celui-ci les eût touchés de ses mains, qu’il eût mangé avec eux et qu’il leur eût parlé, c’est vouloir nier l’évidence et faire jouer à l’illusion un rôle trop considérable.

Et puis si l’illusion est une erreur des sens ou une fausse appréciation, elle a toujours un point de départ : il y a confusion, mais il y a quelque chose. Le rabbi a confondu un chat avec un démon, mais il y a eu un chat ; les disciples ont confondu leurs rêves avec des visions, mais il y a eu rêve. Mais ne pas voir ce qui aurait dû être visible, trouver le vide à la place où était un corps, entrer dans le caveau, toucher les linceuls qui enveloppaient ce corps, chercher partout et ne rien découvrir, est-ce aussi une illusion ?

— Je partage complètement ta manière de voir. Il est impossible de mettre sur le compte