Page:Jika - La foi et la raison.djvu/161

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ou de l’éducation ; 2° suivre les lois propres aux facultés cérébrales.

Or, si je réussis à prouver que ce sentiment n’est dû qu’à l’éducation ou au raisonnement, et si, en même temps, je prouve qu’il ne suit pas les lois inhérentes aux facultés cérébrales, j’aurai suffisamment démontré que le sentiment religieux n’est point inné chez l’homme.

Le propre de toute faculté cérébrale, dans l’état d’intégrité du cerveau, est de se développer progressivement, puis de diminuer de même. Elle suit l’évolution même du cerveau. Jamais une faculté cérébrale ne diminue lorsque cet organe croît ; jamais, sauf dans les cas de maladie ou de vieillesse, elle ne disparaît complètement, et, à moins d’infirmité congénitale, elle ne fait jamais totalement défaut. La mémoire, par exemple, peut être plus ou moins forte, selon l’âge et l’organisation cérébrale, mais, excepté dans les cas cités, jamais elle ne disparaît pour reparaître et disparaître de nouveau. En un mot, la présence constante, la croissance et la décroissance progressives sont des attributs de toute faculté cérébrale.

Un autre caractère qui découle de ce que je