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Talmud : recueil baroque et inintelligible où l’intolérance religieuse est poussée jusqu’à la frénésie. C’est là surtout que le Dieu d’Israël devient ce Dieu terrible et vindicatif, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la quatrième génération.

On retrouve dans les épitres de saint Paul, principalement dans l’épitre aux Hébreux, cette façon rabbinique de commenter. L’évangéliste n’a pu effacer, chez lui, le talmudiste, et le Dieu d’amour de Jésus est toujours resté pour lui le Dieu implacable du prêtre Juif[1].

Les rabbis firent presque un dogme de la croyance à la venue d’un messie libérateur, et les Juifs l’attendirent avec d’autant plus d’impatience que l’intolérance religieuse commençait à leur peser tout autant que le joug de leurs vainqueurs.

Sous la domination romaine cette intolérance fut telle que, même parmi les rab-

  1. Rom. II, 5, 8, 12 ; V, 9 ; XII, 19 ; XIII, 4 ; II Cor. XI, 2 ; II Thess. I, 8, 9 ; Hébr. V ; VI ; VII ; X, 29, 30, 31.