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CHAPITRE XII

MALADIE — DÉSAPPOINTEMENT — RETRAITE.


Pour comprendre la nature et le développement de l’esprit de Ruskin, il est essentiel de se rappeler combien furent fréquentes les attaques de la maladie dont il souffrait et combien elles influèrent sur ses derniers travaux littéraires. L’histoire de ses leçons d’Oxford offre un triste témoignage de la manière dont sa faiblesse physique réagissait sur son équilibre mental. Il était né avec une organisation nerveuse d’une extrême délicatesse et aussi d’une singulière élasticité. C’était la combinaison de la vitalité ancestrale avec une sensibilité intense aux chocs extérieurs et aux impressions mentales. Voilà comment cet homme qui vécut quatre-vingt-un ans (moins quelques jours), qui avait été, pendant plus de soixante ans, un voyageur infatigable, qui a écrit plus de livres qu’aucun auteur de son