Page:Joseph Anglade - Grammaire élémentaire de l'ancien français.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moderne écrit perd, mord, vend, mais le t reparaît dans les liaisons, comme : il ven(t) à perte.

Imparfait

Je rompeie.

Parfait

Ici il faut établir une distinction entre les parfaits faibles et les parfaits forts. Les parfaits faibles sont toujours accentués sur la terminaison ; les parfaits forts sont accentués sur le radical à la 1ere p. sg., à la 3e p. sg. et à la 3e p. pl. ; ils sont accentués sur la terminaison aux autres personnes. Nous allons revenir sur ce temps.

Impératif

Romp (s n’a été ajoutée qu’assez tard) ; rompons, rompez.

Subjonctif présent

Que je rompe (lat. rumpam), que n. rompons, plus tard rompiens, rompions; que v. rompez, rompiez qu’il rompent.

Imparfait du subjonctif

Il est formé sur le radical du parfait : je rompi-s, que je rompisse. Dans les verbes à parfaits forts il est formé avec le radical des formes faibles (2e p. sg., 1ere et 2e pl.); parfait: je fis, tu fes-is; imparfait du subjonctif : que je fes-isse. Cf. plus loin pour plus de détails.

Futur

Romprai.

Conditionnel

Rompreie.

Infinitif

Rompre.

Participe présent

Rompant, formé sur am-antem, et non sur rump-entem.

Participe passé

Rompu, du lat. vulgaire *rumputum pour ruptum (a. fr. rout ; cf. route, déroute).

Les participes passés de cette conjugaison correspondent :

  1. à des participes passés latins en -ūtum (lat.cl. ou