Page:Joseph Gabet - Etat des missions de chine.djvu/42

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de semence et de culture, dont la Providence fait dépendre la fertilité de la terre, et sur la bénédiction que le Ciel répandra sur ses travaux.

De même, le missionnaire appelé à travailler à l’agrandissement des domaines de l’Évangile, ne doit point compter uniquement sur les voies miraculeuses, mais plutôt mettre d’abord sa confiance dans les moyens ordinaires, qu’il est toujours en son pouvoir d’employer.

Et bien qu’il doive désirer ardemment et prier sans cesse que le Seigneur, du haut du ciel, ouvre tous ses trésors de miséricorde sur sa vigne, il ne doit néanmoins point regarder l’Église comme abandonnée et frappée de stérilité, parce qu’il n’y voit pas apparaître les prodiges d’apostolat, dont nous avons parlé ; car elle reste toujours pourvue de moyens divins et infaillibles de s’établir et de se perpétuer.

Ainsi donc les missionnaires qui, soit en Chine, soit dans les autres missions, regardent comme impossible la propagation de l’Évangile, dans des contrées nouvelles, à moins que Dieu n’envoie un apôtre doué de la puissance de faire des prodiges, sont dans l’erreur.

Les missionnaires qui, par suite de semblables idées, restent dans l’inaction et ne travaillent pas à acquérir la perfection de langage requise pour entreprendre la conversion des infidèles, sont dans la plus déplorable et la plus funeste illusion.