Page:Joseph Gabet - Etat des missions de chine.djvu/59

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clergé indigène, de sorte qu’avec le temps ce soient plutôt de jeunes lévites et le nouveau clergé, qui soient pourvus de la charge de catéchistes et la remplissent avec plus de zèle.

VI. Comme dans quelques contrées de l’Inde les rites chrétiens orientaux, et surtout le Syro-chaldaïque sont en usage, dans le cas où parmi les catholiques il s’élèverait des controverses à ce sujet, les missionnaires devront observer exactement ce qui est contenu dans la sage constitution du saint Pontife Benoît XIV, commençant : Allatœ suant, donnée le 26 juillet 1755.

VII. Comme dans la constitution citée plus haut : Sacro sancti Apostolatus, Alexandre VII avertit autrefois les pasteurs de l’Inde qu’ils eussent à se garder de toute intervention dans les choses qui concernaient la politique séculière, la sacrée Congrégation, dans son instruction aux vicaires apostoliques de la Chine, insista en plusieurs endroits sur la même recommandation. Maintenant, des raisons plus graves encore portent à avertir et à exhorter vivement les missionnaires résidant sous les gouvernements de ces nations diverses, de ne s’immiscer jamais dans les affaires politiques et séculières, ni dans les passions des partis et des peuples ; car, par une semblable conduite, ils s’écarteraient des règles évangéliques, attireraient la ruine de leur propre vocation, et jetteraient peut-être eux-mêmes et la religion dans une foule de dangers.

VIII. Enfin, la sacrée Congrégation exhorte vivement dans le Seigneur ces mêmes supérieurs des missions, à tourner également leurs soins et leur sollicitude vers les autres institutions, non seulement utiles mais encore nécessaires, et d’y engager aussi les ouvriers placés sous leur juridiction, afin qu’il ne reste rien à désirer de ce qui concerne la perfection du ministère apostolique, et peut contribuer de plus en plus à procurer le salut des âmes. Telles sont certaines associations, qui se recommandent par l’assiduité à la prière, l’austérité de la pénitence, ou d’autres institutions, ayant pour objet de vaquer aux oeuvres de miséricorde et de charité chrétienne, institutions dont la loi catholique se glorifie d’avoir recueilli une multitude d’avantages. Entre toutes, on doit mettre au premier rang l’éducation religieuse et civile des enfants, garçons et filles, parce que rien ne saurait