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SECONDE PARTIE. — SECTION XII.

La vitesse de la propagation de ces fibres sera exprimée par le coefficient elle sera, par conséquent, constante et indépendante du mouvement primitif, ce que l’expérience confirme, puisque tous les sons forts ou faibles paraissent se propager avec une vitesse sensiblement égale.

Quant à la valeur absolue de cette vitesse, en faisant, comme dans l’article 12, et elle deviendra aussi égale à Or l’unité des vitesses est ici celle qu’un corps pesant doit acquérir en tombant de la moitié de l’espace qui est pris pour l’unité (Sect. II, art. 2). Donc la vitesse du son sera due à la hauteur

15. En supposant, avec la plupart des physiciens, l’air fois plus léger que l’eau, et l’eau fois plus légère que le mercure, on a à pour le rapport du poids spécifique de l’air à celui du mercure. Or, prenant la hauteur moyenne du baromètre de pouces de France, il vient pouces ou pieds pour la hauteur d’une colonne d’air uniformément dense et faisant équilibre à la colonne de mercure dans le baromètre. Donc la vitesse du son sera due à une hauteur de pieds et sera, par conséquent, de par seconde.

L’expérience donne environ ce qui fait une différence de près d’un sixième ; mais cette différence ne peut être attribuée qu’à l’incertitude des résultats fournis par l’expérience. Sur quoi voir surtout un Mémoire de feu M. Lambert, parmi ceux de l’Académie de Berlin pour 1768[1].

16. Si la ligne sonore était terminée d’un côté par un obstacle immobile, alors la particule d’air contiguë à cet obstacle n’aurait aucun mouvement ; par conséquent, si est la valeur de l’abscisse qui y répond, il faudra que la vitesse soit nulle lorsque quel que

  1. Laplace a fait connaître la cause probable de cette discordance entre le calcul et l’observation. Voir le cinquième Volume de la Mécanique céleste, livre XII, Chapitre III. (J. Bertrand.)