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mais sans avoir presque rien ajouté à ce que M. Lambert avait fait. Je me propose maintenant de refondre mes anciennes recherches sur la libration, en profitant de ce que M. d’Alembert a fait depuis sur ce même sujet, et de quelques vues nouvelles que j’ai depuis longtemps ; mais je ne puis encore prévoir ce que cela deviendra. Si vous voyez MM. d’Alembert et de Condorcet, je vous prie de leur dire que j’ai reçu leurs réponses et que je leur récrirai avant la fin de l’année. Il ne me reste de papier que pour vous renouveler les assurances de tous les sentiments que vous m’avez inspirés, et avec lesquels je suis pour la vie,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
De Lagrange.

13.
LAPLACE À LAGRANGE.
Paris, 11 août 1780.
Monsieur et très illustre Confrère,

Je profite du retour de M. Bitaubé à Berlin pour me rappeler à votre souvenir ; ce digne académicien, qui vient d’enrichir votre littérature d’une excellente traduction d’Homère[1], ne me paraît pas moins recommandable par les qualités du cœur que par ses talents littéraires ; votre amitié pour lui m’avait d’abord prévenu en sa faveur, et je n’ai pas tardé à reconna,ître que ce même tact qui vous fait découvrir tant de belles choses en Géométrie s’étejid également à la connaissance des hommes. Je n’ai point encore reçu l’exemplaire de vos derniers Mémoires, que M. d’Alembert m’a promis de votre part ; mais M. de Condorcet m’ayant prêté le sien, je les ai parcourus avec le plus grand plaisir. J’ai été surtout content au delà de ce que je puis vous dire de ceux qui ont pour objet la détermination des orbites des comètes. Ils

  1. La traduction de l’Iliade parut en 1780, et celle de l’Odyssée en 1785.