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P.–S. Mon ami M. du Séjour me charge de vous remercier des choses obligeantes que vous m’avez écrites à son égard ; nous désirons beaucoup, lui et moi, de vous voir à Paris, et de vous témoigner de vive voix tout ce que nous sentons pour vous l’un et l’autre.


25.
LAGRANGE À LAPLACE.
s. d.[1].

Je viens de recevoir, mon cher et illustre Confrère, votre Mémoire Sur les approximations[2]. Je n’ai pu encore le lire, mais il me paraît bien profond, comme tout ce que vous faites, et je me propose de l’étudier à loisir. Je voulais me dispenser de vous envoyer ce que j’ai fait imprimer cette année, comme ne contenant rien de piquant pour vous ; mais, puisque vous avez reçu la première partie de ce travail, je crois devoir vous en présenter aussi la seconde. Je ne vous offrirai désormais que ce que j’aurai de moins indigne de votre attention. Agréez en même temps les assurances de tous les sentiments que je vous ai voués et avec lesquels je serai toute ma vie,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
De la Grange.
  1. Cette lettre a été publiée, en photolithographie, avec une autre en date du 25 nivôse an IX, que l’on trouvera plus loin, par le prince Boncompagni. La brochure est intitulée : Deux lettres inédites de Joseph-Louis Lagrange, tirées de la Bibliothèque royale de Berlin (collection Meusebach, portefeuille no 21, et collection Radowitz, no 4952), et publiées par B. Boncompagni ; Berlin, 1878, 8 pages in-4o. Au haut de cette lettre on lit la note suivante de l’illustre auteur du Cosmos : Lettre de M. de la Grange à M. Laplace, écrite de Berlin. Elle n’a été donnée par Mad. la marquise de Laplace (à Paris, janvier 1843). Al. Humboldt.
  2. On a deux Mémoires de Laplace Sur les approximations des formules qui sont fonctions de très grands nombres ; ils ont été imprimés dans le Recueil de l’Académie, le premier dans le Volume de 1782 (publié en 1785), et le second dans le Volume de 1783 (publié en 1786). Comme Lagrange ne parle que d’un Mémoire, sa lettre a été probablement écrite vers 1785, et est sans doute la dernière qu’il ait adressée à Laplace, car, en 1787, il quitta la Prusse pour venir se fixer à Paris.