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vrage sur cette matière[1], mais nous n’en sommes guère plus avancés, et les astronomes sont toujours réduits à employer des paraboles de carton pour trouver les premières déterminations approchées.

Dites-moi comment va l’affaire du secrétariat[2] ; je souhaite de tout mon cœur qu’elle réussisse, tant pour votre satisfaction que pou l’avantage du corps auquel j’ai maintenant l’honneur d’appartenir. Si le marquis Caraccioli est à Paris et que vous ayez occasion de le voir, je vous prie de l’assurer de mon attachement et de mon respect. Je vous prie aussi de donner de mes nouvelles à M. d’Alembert je lui ai écrit, il y a environ un mois, par la voie de M. Michelet[3] ; je compte que ma lettre lui aura été rendue. En attendant sa réponse, je vous prie de lui faire mille tendres compliments de ma part.

Je vous embrasse de tout mon cœur ; vous savez combien je vous suis attaché et combien je fais de cas de votre amitié.


3.
LAGRANGE À CONDORCET.
Ce ier janvier (1773)[4].

Voici, mon cher et illustre Confrère, un précis de la vie du naturaliste Müller qui m’a été remis par notre M. Gledistch. J’ai présenté à l’Académie l’addition que vous m’avez envoyée pour une de nos pièces sur les

  1. Recherches et calculs sur l’orbite de la comète de 1769, exécutés sous la direction de M. L. Euler par M. Lexell ; Saint-Pétersbourg, in-4o ; 1770.
  2. Il s’agissait pour Condorcet d’être nommé Secrétaire de l’Académie des Sciences, en remplacement de Grandjean de Fouchy.
  3. Le 15 octobre (voir t. XIII p. 249).
  4. Ms. f° 50. – Cette Lettre n’est pas datée, mais elle est certainement de 1773. D’abord elle ne peut être d’une date antérieure, puisque Lagrange y appelle Condorcet son Confrère, ce qu’il ne pouvait faire avant le mois de mai 1772, où il fut nommé Associé étranger de l’Académie des Sciences ; puis les bruits de guerre dont il est question se rattachent au premier partage de la Pologne, qui eut lieu, comme on sait, en 1772.