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de me demander mon opinion sur l’importance et l’utilité de la traduction de l’Almageste de Ptolémée, que M. Halma vient d’achever. M. Delambre, qui en a reçu une pareille, a eu la bonté de me communiquer sa réponse et je l’ai trouvée si bien motivée et si exacte dans tous les points, que j’ai jugé que je ne pouvais rien faire de mieux que de m’y conformer et de l’adopter en entier. Je prie donc Votre Excellence de vouloir bien regarder cette réponse de M. Delambre comme commune à nous deux, et de me permettre de joindre mes vœux aux siens pour qu’elle veuille bien honorer ce travail de M. Halma de sa protection, et procurer aux savants la jouissance d’une traduction qui est désirée depuis longtemps.

Je prie Votre Excellence d’agréer l’hommage de ma haute considération et de mon respect.

J.–L. Lagrange..

Les six lettres suivantes, communiquées à M. Charles Henry par diverses personnes dont nous donnons les noms en note, ont été publiées par lui, pour la première fois, en mars 1886, dans le Bullettino di Bibliografia e di Storia delle Scienze matematiche e fisiche, du prince Boncompagni, t. XIX.

LAGRANGE À …. ?[1].
San Martino del Motto.
Monsieur,

On ne saurait être plus sensible que je suis à votre complaisance ni plus pénétré de cette nouvelle marque de votre amitié. Ma reconnaissance est sans bornes, et durera autant que ma vie ; je m’estimerais très heureux si je pouvais trouver des occasions de vous en donner des preuves réelles, et je vous demande comme grâce la plus flatteuse de m’en procurer. J’ai fait dresser la procuration que je vous envoie par

  1. Communicationde M. le professeur Joseph Molinari.