Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/315

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le même avocat qui avait fait la première ; elle est seulement moins ample, n’étant plus question que de percevoir les intérêts de capitaux placés chez le Marquis de Rod. Cependant, comme la circonstance de la mort de mon frère pourrait donner lieu à quelques discussions, j’y ai fait insérer une clause relative à cet objet, afin que vous soyez autorisé à régler toutes choses soit avec mon frère, soit aussi avec mon père, s’il voulait faire valoir ses droits. Comme, jusqu’à présent, mes frères ont reçu en leur propre nom, et sans aucune quittance de moi, les intérêts qui me revenaient, je vous prie d’en donner de ma part une décharge générale à mon frère, s’il en est besoin ; ensuite, comme, pour la partie qui me revient des effets mobiliers de mon frère défunt, il s’offre de vous en passer une obligation, je vous prie de la recevoir, mais sans entrer dans aucune discussion judiciaire par rapport à la valeur de ces effets. Il fait monter le tout à 600fr, et j’y acquiesce de tout mon cœur. À l’égard des intérêts que vous toucherez en mon nom, je vous prie de me dire au juste à quoi ils doivent se monter, et je me réserve de vous marquer l’usage que je souhaite que vous en fassiez. J’en destine une partie à mon frère comme auparavant. Enfin la même procuration contient une révocation de toute procuration précédente, ce que j’ai cru nécessaire pour éviter tout embarras. Au reste, si vous avez besoin de pouvoirs plus amples, vous n’avez qu’à me le marquer. Je ne veux pas finir ce chapitre sans vous renouveler mes remerciements et vous dire combien je me tiens heureux de pouvoir remettre mes intérets entre vos mains.


LAGRANGE À SON FRÈRE[1].
(Fragment.)

Ma santé est toujours assez bonne, ainsi que celle de ma femme. Je vous prie d’embrasser de ma part tous mes amis et de leur donner de

  1. Fragment communiqué par M. le marquis Joseph Campori, de Modène.