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À la séance du 22 mai 1815 de l’Académie des Sciences, on lut une lettre du Ministre de l’Intérieur (Carnot) annonçant à la Compagnie qu’il avait acquis, par ordre de l’Empereur, les manuscrits laissés par Lagrange. Ils devaient être déposés à l’Institut « qui nommerait une Commission pour les mettre en ordre et en surveiller l’impression ». La Commission, nommée immédiatement, se composa de MM. Legendre, Prony, Poisson et Lacroix[1], et le 3 novembre 1817 Lacroix lut à l’Académie le Rapport qui a été imprimé dans le Tome XII (p. 387) de la présente édition et dont les conclusions furent adoptées[2].

Ces papiers, classés avec soin et conservés à la Bibliothèque de l’Institut, forment deux séries.

La première comprend dix volumes in-fo ; la seconde six volumes in-4o. C’est dans cette série (t. IV V et VI) que se trouvent les lettres adressées à Lagrange par d’Alembert, Euler, etc. Le don que Mme O’Connor, fille de Condorcet, fit à l’Institut des papiers de son père, vint heureusement compléter c'ette précieuse collection. Ils contenaient, en effet, non seulement les lettres de Lagrange à Condorcet,

  1. Procès-verbaux manuscrits, année 1815, p. 291.
  2. Ce Rapport n’avait pas été communiqué au Ministère. Aussi, au mois de juin 18zo, le Ministre de l’Intérieur (le comte Siméon) écrivit à l’Académie pour demander ce qui avait été fait des manuscrits de Lagrange, achetés, disait-il, par son prédécesseur. On lui répondit en lui envoyant une copie du Rapport de Lacroix (Procès-verbaux manuscrits, séance du 19 juin 1820, p. 24).