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à partir de cette époque, s’éleva d’une façon à peu près continue pour atteindre 1.000 livres dans l’année scolaire 1777-78 et 2.000, en 1780-81, et dépassa même 4.000 livres dans les deux dernières années de l’existence de l’Université. À ce moment, le commerce des grades — qu’on nous pardonne cette expression assez exacte dans sa sévérité, — ce commerce était particulièrement florissant et, si la réputation de l’Université n’y gagnait guère, ses finances s’en trouvaient fort bien[1].

Telles étaient les ressources ordinaires de l’Université. D’autres recettes venaient parfois, à titre exceptionnel, s’y ajouter. Les greffes, par exemple, outre les rentes annuelles qu’ils fournissaient, étaient encore une source de recettes extraordinaires. Le renouvellement des baux à ferme de ces greffes, la nomination d’un nouveau greffier ou celle d’un coadjuteur offraient l’occasion de percevoir des sommes considérables ; c’est ainsi que l’on voit, pour le xviiie siècle seulement, les nouveaux greffiers de la rectorie de Carpentras financer à deux reprises jusqu’à concurrence de 2.000 livres et ceux des cours ordinaires de Cavaillon, l’Isle, Malaucène et Monteux verser à leur tour au primicier des sommes variant de 400 à 800 livres[2].

  1. Sommes perçues sur les gradués. En 1730-31 (année primicériale) 496 l. 12 s. 3 d. ; en 1739-40, 566 l. 15 s. ; en 1740-41, 571 l. 19 s. 2 d. ; en 1741-42, 562 l. 2 s. ; en 1749-50, 514 l. 17 s. 16 d. ; en 1764-65, 482 l. 11 s. 9 d. ; en 1766-67, 550 l. 15 s. ; en 1768-69, 240 l. 17 s. seulement ; en 1769-70, 443 l. 3 s. 6 d. ; en 1772-73, 505 l. 3 s. ; en 1773-74, 586 l. 14 s. 11 d. ; en 1774-75, 578 l. 18 s. 10 d. ; en 1775-76, 770 l. 2 s. 6 d. ; en 1776-77, 575 l. 2 s. 6 d. ; en 1777-78, 1028 l. 8 s. 6 d. ; en 1778-79, 986 l. 13 s. ; en 1780-81, 2130 l. 10 s. 6 d. ; en 1781-82, 2238 l. 6 d. ; en 1782-83, 2446 l. 8 s. ; en 1783-84, 1885 l. 3 s. 10 d. ; en 1784-85, 2951 l. 2 s. 6 d. ; en 1785-86, 2299 l. 4 s. ; en 1786-87, 2756 l. 18 s. 6 d. ; en 1787-88, 2493 l. 9 s. ; en 1788-89, 4329 l. 15 s. 6 d. ; en 1789-90, 4756 l. 16 s. A. V. D 194 et 195.
  2. 29 sept. 1735. La coadjutorerie du greffe de la cour de la rectorie de Carpentras est concédée à un sieur Firmin, moyennant la componende de 2000 l. ( A. V. D 33, fo 288). Traité semblable du 29 mai 1764. (A. V. D 34, fo 281). — Collation du greffe de la cour ordinaire de Carpentras, moyennant 12 livres payées à chaque docteur, au lieu des 9 l. payées d’ordinaire, le nombre des docteurs étant