Page:Joseph Marchand - L'Université d'Avignon aux XVIIe et XVIIIe siècles.djvu/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce n’est pas tout. Obligée, à diverses reprises, de subvenir à des dépenses extraordinaires, l’Université, d’abord exceptionnellement, puis, à partir de 1738, d’une façon régulière, abonna l’agrégation en droit. Au lieu des taxes diverses qui leur étaient primitivement imposées, les nouveaux agrégés n’eurent plus, ainsi qu’il a été dit précédemment, qu’à acquitter une somme fixe qui fut d’abord de 600 écus blancs ou de 1.500 livres, mais s’éleva en 1784, à 2.000 et même à 2.400 livres royales. L’Université qui n’avait fait que deux agrégés de cette sorte au xviiie siècle[1], en fit quatre en 1738[2], puis six en 1746[3], et successivement, jusqu’en 1790, deux douzaines, ce qui ne laissa pas de faire entrer dans ses caisses plus de 16.000 écus[4].

    fort diminué. 27 juillet 1739. A. V. D 33, fo 366. — Collation du greffe de la cour de l’Isle, moyennant une componende de 800 l. 14 mars 1763. A. V. D 34, fo 367. Auparavant le nouveau greffier devait payer à chaque docteur un louis d’or valant 11 l. 8 s. et le double aux doubles. (Contrat du 9 mai 1659. A. V. D 30, fo 114). — Collation du greffe de Cavaillon, moyennant 400 l. 13 fév. 1784. A. V. D 35, fo 248 ; auparavant le nouveau greffier devait payer 4 l. 8 s. à chaque agrégé et le double aux doubles. — Collation du greffe de Malaucène, moyennant 600 l. 6 nov. 1777, 9 sept. 1789. (A. V. D 35, fos 149 et 344.) Auparavant la componende était de 15 sous par docteur (20 nov. 1688. A. V. D 21, fo 199). — Collation du greffe de Monteux moyennant une componende de 800 livres) le 19 déc. 1718 et moyennant une componende de 600 l., le 20 déc. 1779. A. V. D 43, fo 9 ; D 35, fo 149.

  1. Délib. du 10 janv. 1682. On décide de recevoir à l’agrégation deux docteurs in utroque jure de l’Université, sous condition de verser 600 écus blancs chacun, lesquels seront employés à éteindre les dettes, ce qui ne pourrait se faire de longtemps avec les revenus ordinaires de l’Université, « sans conséquence ». Le 15 janvier, M. de Pézenas est agrégé dans ces conditions, A. V. D 31, fo 130 et 132. — Délib. du 18 août 1698. Le prix de l’abonnement est fixé à 2000 l. qui seront consacrées à l’extinction des dettes. A. V. D 32, fo 115.
  2. Délib. du 18 nov. 1738. On décide d’abonner quatre places d’agrégés pour éteindre les dettes de l’Université. Le prix est fixé à 1500 l., le nombre des agrégés étant moitié environ de ce qu’il était en 1682 et 1698. A. V. D 33, fo 352.
  3. Délib. du 9 janv. 1746. A. V. D 34, fo 11.
  4. Délib. des 27 mai 1748, 21 janv. 1751, 6 sept. 1753, 23 mars et 18 août 1760 et 3 déc. 1764 ; on abonne encore deux places par délib. du 17 janv. 1778 ; puis l’agrégation est portée à 2400 l. (Délib. du 30 mars 1784) et on abonne encore quatre docteurs à 1500 l. A. V. D 34, fos 61, 147, 197, 320, 333, 396 ; D 35, fos 108,