Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/111

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enserre, demeure indestructible. Le tombeau nous dévore, mais ne nous absorbe pas ; nous sommes consumés, non détruits.

XXI.

Le courroux de Dieu est d’un moment ; la miséricorde divine est éternelle.

XXII.

La crainte de Dieu nous est aussi nécessaire pour nous maintenir dans le bien, que la crainte de la mort pour nous retenir dans la vie.

XXIII.

Dieu aime autant chaque homme que tout le genre humain. Le poids et le nombre ne sont rien à ses yeux. Éternel, infini, il n’a que des amours immenses.

XXIV.

Le ciel ne nous doit que ce qu’il nous donne, et il nous donne souvent ce qu’il ne nous doit pas.

XXV.

Rien dans le monde moral n’est perdu, comme dans le monde matériel rien n’est anéanti. Toutes nos pensées et tous nos sentiments ne sont ici-bas que le commencement