Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/133

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Ce qui rend le culte utile, c’est sa publicité, sa manifestation extérieure, son bruit, sa pompe, son fracas et son observance universellement et visiblement insinuée dans tous les détails de la vie publique et de la vie intérieure ; c’est là seulement ce qui fait les fêtes, les temps et les véritables variétés de l’année. Aussi faut-il dire hardiment que les chants, les cloches, l’encens, le maigre, l’abstinence, etc., étaient des institutions profondément sages, et des choses utiles, importantes, nécessaires, indispensables.

Il n’y a de véritables fêtes que les fêtes religieuses. Le pauvre offre à Dieu, dans ces saints jours, le sacrifice de son salaire, par son repos.

Les évolutions religieuses, comme les processions, les génuflexions, les inclinations du corps et de la tête, la marche et les stations, ne sont ni de peu d’effet, ni de peu d’importance. Elles assouplissent le cœur à la piété, et courbent l’esprit vers la foi.