Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les saints qui ont eu de l’esprit me paraissent fort supérieurs aux philosophes. Ils ont tous vécu plus heureux, plus utiles, plus exemplaires.

Les prêtres sont les vrais philosophes, quoiqu’ils en rejettent le nom ; les vrais amis de la sagesse, de l’ordre public et secret.

De bons prêtres sont les meilleurs amis que nous puissions avoir, et les meilleurs guides qui puissent nous conduire dans le chemin de la vertu et dans les sentiers de la perfection ; eux seuls connaissent ou du moins eux seuls prescrivent ces derniers. Ils ont ordinairement des affections conformes à leurs doctrines, et, dans leurs doctrines, une sagesse supérieure à eux et à nous.

Pourquoi un mauvais prédicateur même est-il écouté avec plaisir par ceux qui sont pieux ? C’est qu’il leur parle de ce qu’ils aiment. Mais vous qui expliquez la religion aux hommes de