Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/231

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peuvent se rencontrer à tout âge entre notre esprit et nos paroles, entre notre âme et nos manières.

Il y a, dans les vêtements propres et frais, une sorte de jeunesse dont la vieillesse doit s’entourer.

La vieillesse est amie de l’ordre, par cela même qu’elle est amie du repos. Elle aime l’arrangement autour d’elle, comme un moyen de commodité, comme épargnant la peine, et facilitant les souvenirs.

La vieillesse devait être plus honorée dans des temps où chacun ne pouvait guère savoir que ce qu’il avait vu.

Il faut réjouir les vieillards.

Vous avez peut-être raison de penser ainsi, mais vous n’avez pas raison de soutenir votre opinion contre un vieillard.