Page:Jouffret - De Hugo à Mistral, 1902.djvu/27

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moins brillantes à propos d’une œuvre, et détourner à leur profit un peu de la gloire de l’écrivain qu’ils commentent, ce sont les professeurs qui, modestement, et d’une façon toute désintéressée, mettent directement les générations d’élèves qui se succèdent sur les bancs des écoles, en contact avec les textes eux-mêmes, dont ils font valoir toutes les beautés par la lecture et par l’explication détaillée. Et voilà pourquoi je me félicite d’avoir affaire ici à un public d’étudiants et de professeurs. S’il y a quelque part, en Allemagne, en Angleterre ou en Scandinavie, des préjugés à l’endroit de nos poètes, vous les rectifierez. En choisissant, même chez nos poètes les plus contemporains, des textes de lecture ou d’explication, vous les ferez connaître, et je suis sûr qu’en les faisant connaître, vous les ferez admirer, vous les ferez aimer. Il n’est pas entre les nations de moyen d’entente plus puissant que les réunions internationales d’hommes éclairés, qu’assemble l’amour des lettres et un goût commun des choses de l’esprit. Et en faisant pénétrer dans les esprit plus de lumière et de mutuelle intelligence, vous n’ignorez pas que vous suscitez dans les cœurs plus d’harmonie et de fraternité.


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