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NOTICE
Sur les Travaux administratifs
de M. le Duc de Richelieu, dans la Russie méridionale,

Par M. S. ***

Une mort prématurée et presque subite vient d’enlever M. le duc de Richelieu, un des hommes d’état que la Société Asiatique s’enorgueillissait de compter parmi ses membres. Quelques semaines se sont à peine écoulées, depuis qu’on l’a vu prendre part à l’organisation de cette Société, et lui promettre par ses relations avec les confins de l’Asie, les plus grands succès dans ses travaux : un seul instant a détruit toutes les espérances qu’on a pu concevoir avec tant de fondement, du zèle d’un coopérateur aussi illustre qu’éclairé. En déplorant la perte de M. le duc de Richelieu, la Société Asiatique ne fait que partager la douleur de la France entière, des nombreux amis qu’il laisse inconsolables, des malheureux dont il était le soutien et le père.

Il est peu d’hommes en effet qui aient été l’objet de regrets plus universels, plus unanimes. Tous les partis, qui malheureusement divisent encore la France, se sont réunis dans l’expression de leur douleur ; tous se sont empressés de rendre justice au noble et loyal