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(Novembre 1824.)
JOURNAL ASIATIQUE.


Observations critiques sur les Recherches relatives à l'histoire politique et religieuse de l'intérieur de l'Asie, publiées par M. J.-J. Schmidt à Saint-Pétersbourg, par M. Klaproth.

(Continuation.)

Le tableau des lettres ouigoures, donné par Ibn Arabchah démontre l’identité incontestable de cet alphabet avec celui des Mongols, comme on s’en convaincra y en comparant ce tableau avec la transcription mongole imprimée à côté. Cette dernière présente absolument les mêmes formes et les mêmes ligatures que l’ouigour (1). Outre cette preuve matérielle et les témoignages de Rubruquis, Plan-Carpin, Bar-Hebræus, et tant d’autres, les historiens chinois ont conservé un document historique sur l’introduction de l’écriture ouigoure chez les Mongols. À la défaite de Tayang-Khan, roi des Naiman, Tchinghiz-khan fit prisonnier l’Ouigour Tata tounggou, qui avait été garde-des-sceaux de ce

(1) Voyez la lithographie insérée dans le précédent cahier de ce Journal, pag. 206.