Page:Journal asiatique, série 1, tome 5.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
(258)

prince. Il le prit à son service, lui commit la même charge, et lui ordonna d’instruire les princes et la haute noblesse mongole dans l’écriture, la langue et les lois des Ouigours (1). Le même Tata tounggou resta garde-des-sceaux sous le règne d’Ogodai-khan, et son épouse fut la nourrice du prince impérial Karatchar. Ses deux fils s’appelaient Yukhumich et Likhunmich (2).

Malgré toutes ces doanéas posiUïes^ M. Sdipjdt s^obstine à soutenir,

1° Que les mots ouigours ; ^e fa vais publiés les |>remier8^ de même que ma table de l’alphabet ouigonr, étaient de mon Invention^ ou^ comme il s’exprlpie ^ de ma créatiça.

2° Que le vocabulaire de la langue^ ouigoure j eoK TOyé de PéLing par le P. Amiot, et les suppliques adressées aux empereurs cbii^oi ? de l, a djFuastie de$ Minçj, ^o^t forgés piur les Chinois.

3° Que l’écriture. actuelle des Mp^gols u’est pas dérivée die celle du peuple Curo nommé Ouigour.

4° ; Que la dén9mi.nation d’Ouigour désignait des ^ff^^(^^.0^.^^<f^^ff^’^9 et que, pçur cette raison, les Qui^ours ne devaient pas élre i : ^ngé3 parmi les peuplades turques.

Si, dans son ouvrage » M. Schmi4t se fût tenu à ces thèses, que tout le monde reconnaît au pre-

(1) Voyez l’original de ce passage, tiré de l’histoire des Youan, écrite et publiée en mandchou, à Pékin, en 1646, qui se trouve dans une nouvelle Dissertation sur les Ouigours, Paris, 1823, fol. pag. 54.

(2) Su houng kian lou. Sect. xxviii, fol. 2.