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Page:Journal asiatique, série 10, tome 18.djvu/82

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[1] pas employé isolé par les Grecs, mais bien dans une locution ; s’il est entre parenthèses, c’est que nous ne l’avons trouvé dans aucun des dictionnaires à notre portée , et que son orthographe est purement hypothétique, basée sur la prononciation entendue par nous aussi bien chez les Turcs que chez les Grecs.

Voici l’alphabet turc avec les lettres grecques ou les sigles correspondants :

ا = α ou toute autre voyelle, selon l’accent ou la lettre de direction turque : آ,‎ او,‎ اي,‎ ا.

ب = b français.

پ = π.

ت = τ. Le θ ne se rencontrera que dans les mots grecs que nous serons amenés à citer, ou dans des mots turcs grécisés dans lesquels se manifestera un phénomène d’assimilation consonantique : ταζέθ’κους, pour ταζέδ’κους (ταζέδικος).

ج = ǵ

چ = τš

ح ‎= χ

خ ‎= χ

Avec des nuances que nous signalerons en leur lieu[2]. Parfois le ح ne sert qu’à redoubler la voyelle qui le le précède : كصلحت ‎= μασλαάτι.

  1. qu’ils représentent : ces termes ont acquis droit de cité dans le grec de Roumélie (et d’ailleurs) et cependant ils y ont gardé une vraie autonomie, l’autonomie «phonétiques». Ce serait un vrai non-sens que de vouloir les jeter dans un moule soi-disant hellénique d’où ils sortiraient défigurés, méconnaissables, et, souvent, guère plus esthétiques de forme : ἀμβατζὴς «feutrier», matériellement faux, n’est pas moins laid que αbαǵὴς, etc.
  2. Rappelons qu’en grec moderne, le γ et le χ sont considérablement plus gutturaux devant les sons α, ο, ου, que devant ε et ι. |t1|(1)