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Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/16

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fit apprêter un grand festin auquel il invita Siao-wang, le gouverneur :

Qr, on raconte que celui-ci, ne voyant pas revenir Kao-khieou, formait des conjectures à ce sujet, quand un huissier de la porte entra tout à coup et dit à son maître qu’un messager du prince de Touan venait d’arriver et apportait une lettre d’invitation. Le gouverneur prit la lettre et monta à cheval aussitôt. Le prince l’accueillit avec cordialité, vanta beaucoup les objets qu’il avait reçus et lui en témoigna sa reconnaissance.

Les deux convives se mirent à table ; la conversation s’engagea. « Savez-vous, dit le prince de Touan à son hôte, que Kao-kbièou lance le ballon aussi bien du pied droit que du pied gauche ? Que je serais heureux d’attacher cet homme à mou service, comme valet de pied ! Y consentiriez-vous ?

— « Si tel est votre désir, répondit le gouverneur en souriant, je ne demande pas mieux. Gardez-le dans votre palais. »

Cette réponse combla de joie le prince de Touan ; il prit sa tasse à deux mains et remercia le gouverneur. Les deux amis passèrent encore un certain temps à causer et à badiner. Quand le soir fut venu, ils quittèrent la table et le gouverneur retourna dans son hôtel.

A partir de ce moment, Kao-khieou fut installé dans le palais, comme valet de pied. Il n’en resta pas là et finit par devenir confident intime. Le prince