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Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/38

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avoir achevé sa prière, que cet homme conserve des instincts belliqueux, coupez tout ; qu’on ne laisse pas un poil. »

Cet ordre, émané du chef suprême du monastère, fut religieusement exécuté par le purificateur, qui prit un rasoir et s’acquitta de sa tâche à merveille. Alors un desservant de l’autel présenta la licence au supérieur et invita celui-ci à conférer un nom bouddhique à Lou-ta. Le supérieur, sans plus tarder, la tête découverte et tenant la licence à la main, prononça les paroles sacramentelles : « Un rayon de la divine lumière est plus précieux qu’un monceau d’or. La loi de Foë embrasse tous les êtres ; » puis, il ajouta : « Je vous donne pour nom TCHI-CHIN (SAVOIR-PROFOND). » Le bonze préposé à la garde des archives remplit sur la licence le nom qui avait été laissé en blanc ; après quoi, le supérieur remit à Lou, Savoir-profond, l’habit religieux et la chape, avec ordre de s’en revêtir à l’instant même. Celui-ci, portant pour la première fois le costume des bonzes, fut conduit à l’autel par un religieux administrateur. Alors commença la cérémonie de l’imposition des mains et de l’instruction solennelle, appelée Cheou-ki.

« Voici les trois grands préceptes auxquels vous devez obéir, dit à Savoir-profond le supérieur Sagesse-éminente, une main posée sur la tête du néophyte :

1o Vous imiterez Bouddha ;

2o Vous professerez la doctrine orthodoxe ;

3o Vous respecterez vos maîtres et vos condisciples.