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Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/43

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gage que c’est mon frère, me dis-je à moi-même. Oh, après une si heureuse rencontre, je ne travaille plus d’aujourd’hui.

— « Où est votre maison, mon frère ?

— « Vis-à-vis, répondit Wou-ta, montrant du doigt la rue des Améthystes, »

Wou-song, pour soulager son frère, chargea sur ses épaules le levier de bambou, auquel étaient suspendues deux mannes de pâtisserie. Arrivés à la maison, Wou-ta souleva le treillis de la porte.

« Ma femme, cria-t-il, le vainqueur du tigre, celui que le préfet du district vient d’appeler aux fonctions de major de la garde, justement c’est mon frère.

— « Mon beau-frère, dit Kin-lièn, se tournant vers Wou-song ; dix mille félicités !

— « Ma belle-sœur, répondit Wou-song, asseyez-vous, je vous prie, pour recevoir mes salutations.

— « Tant d’égards confondent votre servante.

— « Je veux observer les rites et vous témoigner mon respect.

— « Mon beau-frère, imaginez-vous que ces jours derniers, une de mes voisines, madame Wang, voulait m’emmener avec elle pour voir le cortège. Quoi ! cet homme admirable, qui entrait dans la ville,