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Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/44

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c’était mon beau-frère !... Je vous en supplie, montez donc dans notre chambre. »

Wou-song, Wou-ta et Kin-lièn montèrent dans l’étage supérieur. « Je vais tenir compagnie à mon beau-frère, dit Kin-lièn, regardant Wou-ta ; allez vite acheter quelque chose ?

— « Très-bien, répliqua celui-ci. Mon frère, asseyez-vous ; je reviendrai dans quelques instants.

— « Quel extérieur agréable et plein de noblesse, se dit à elle-même Kin-lièn, après avoir examiné Wou-song depuis les pieds jusque la tête. Des deux frères, celui que j’ai épousé n’est certainement pas le plus beau, car s’il ressemble quelque peu à un homme, il ne laisse pas d’avoir encore plus l’aspect d’un démon. Qu’ai-je à faire de Trois-pouces, d’un mari si chétif et si laid ? Triste, languissante, comme je le suis, il faut que je m’attache à Wou-song... On dit qu’il n’est pas encore marié. Oh ! heureux jour, pouvais-je m’attendre à cette bonne fortune.

— « Mon beau-frère, dit-elle à Wou-song d’un air joyeux, combien y a-t-il que vous êtes ici ?

— « Dix jours.

— « Où logez-vous ?

— « A la préfecture.

— « Oh, que vous devez y être mal !

— « Un homme s’arrange toujours bien. D’ailleurs, je n’ai pas à me plaindre ; les soldats de l’hôtel m’apportent tout ce qui m’est nécessaire.