Page:Journal asiatique, série 4, tome 7-8.djvu/291

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MARS 1846. 283 ordre et un arrangement semblables aux premiers. Chaque tableau semble donc représenter un seul et même sujet, soit historique soit religieux. Mais le quatrième tableau, plus exposé que les autres à l’ac- tion des éléments , a moins bien résisté aux injures séculaires du temps et se trouve dans un état de dé- gradation presque complète. Je n’ai découvert au- cune inscription , mais il est hors de doute pour moi que ces sculptures sont assyriennes. Telle est du moins la conviction que m’a laissée le rapproche- ment que j’ai établi entre elles et celles de Khorsa- bad. J’ai trouvé une ressemblance parfaite de stvle. Les physionomies majestueuses, les barbes touffues, les vêtements, les dimensions et la forme des bon- nets et une foule d’autres petits détails ont déterminé chez moi cette conviction , qui ne peut manquer d’être confirmée par les gens de l’art. Quoique cette découverte soit d’un intérêt bien minime en comparaison des immenses richesses ti- rées par M. Botta des fouilles de Khorsabad , j’ai pensé qu’elle n’était pas indigne de fixer s’attention de la société asiatique. D’ailleurs, saurait-on l’entom^er de ti’op d’éléments de succès dans les recherches qtii préoccupent en ce moment le monde savant pour dissiper les incertitudes et éclairer les doutes où l’on est encore plongé relativement aux temps antiques de la splendeur assyrienne. Pour aujourd’hui, je me borne à vous annoncer sommairement le fait. Dès que mes occupations me le permettront, j’irai faire une seconde visite à ce •9-