284 JOURNAL ASIATIQUE, monument et je vous donnerai sur les sculptures des détails plus exacts et plus circonstanciés. Je tâcherai même d’en prendre des esquisses ou des empreintes. DEUXIEME LETTRE. Mossoul, le 3 novembre i8^5. J’ai fait une seconde visite à ma découverte archéo- logique, et cette fois-ci je lui ai consacré plusieurs jours. Je suis donc à même d’ajouter de nouveaux détails à ceux que j’avais communiqués précédem- ment sur cet objet. La montagne sur laquelle se trouvent placées ces sculptures se nomme Chenduc , mot dont on n’a pas su me donner la significa- tion ; elle se prolonge vers Test sur une ligne à peu près droite de cinq lieues environ. L’extrémité occidentale, sur laquelle est placé le monument, forme , avec une autre montagne située en face, un angle aigu, occupé par une plaine arrosée en cet en- droit de plusiem^s petits torrents qui descendent des montagnes. L’un d’eux coule au pied même de la partie de la montagne sur laquelle se trouvent pla- cées ces sculptures. Les eaux de ces torrents, détour- nées en plusieurs endroits pour arroser des champs de coton situés sur leurs rives, produisent une végé- tation artificielle qui , avec les lisières d’oléandres et de roseaux qui bordent leurs rives, forment des es- pèces d’oasis au milieu de cette plaine aride et dé- pourvue de toute autre végétation ; et du pied de ce
