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Page:Journal asiatique, série 9, tome 12.djvu/10

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JUILLET-AOÛT 1898.

et, bien que les nouvelles soient meilleures, il n’aurait pu, malgré tout son dévouement, se consacrer à un travail qui exige de longues enquêtes et une application soutenue, choses qui lui sont absolument interdites. Nous ne pouvons donc aujourd’hui que faire des vœux pour que le rétablissement de sa santé lui permette de reprendre bientôt sa place parmi nous et de poursuivre les études qui lui ont valu l’estime du monde savant.

J’aurais bien voulu, Messieurs, — et c’était presque mon devoir, — vous présenter, à défaut du rapport annuel, un aperçu rapide des travaux accomplis tant en France qu’à l’étranger, depuis le dernier congrès des Orientalistes ; et cette revue, si sommaire et incomplète qu’elle eût été, aurait montré quelle part honorable la Société continue de prendre aux progrès des études orientales. Mais à mon tour je suis obligé de me récuser.

Par un inévitable concours de circonstances, je me trouve obligé de donner en ce moment tout mon temps aux examens de l’Ecole des langues orientales et, je vous demande pardon d’entrer dans ce détail personnel, aux mille soucis d’une installation nouvelle qu’il ne m’a pas été possible de reporter à un autre jour. Je ne puis donc que faire appel à votre indulgence et vous remercier de la collaboration que vous m’avez apportée au cours de l’année qui vient de s’écouler. Cette année, nous pouvons reconnaître avec satisfaction qu’elle a été bonne et bien remplie, bonne pour nos finances comme pour nos travaux scientifiques ; vous en trouverez la preuve dans le rapport des censeurs, dont notre confrère M. Duval va vous donner lecture, et dans notre Journal qui continue régulièrement sa marche. Malgré la concurrence que nous fait, — et nous sommes bien loin de nous en plaindre, — la prochaine publication de trois volumes du Congrès de 1897, nous ne manquons ni de matériaux pour notre recueil périodique, ni de ressources pour la continuation de notre Collection d’auteurs orientaux. Et c’est sur ces deux choses, Messieurs, le Journal et la Collection orientale, que nous de-