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TAMOUL EN CARACTÈRES ARABES.

Il y a une erreur manifeste dans la date de ce contrat : l’année indienne doit être corrigée khara, car l’année krôdhi correspondrait à 1260 de l’hégire, et les mois et jour ne concorderaient plus.

On aura remarqué les mots arabes : نكلح « mariage », écrit avec un ‘ain final au lieu du ‘ha ; اخر « dernier », écrit aussi avec un ‘ain ; خطين « orateur », écrit avec et sans ya, et avec ‘ha sans point[1] ; قاضي « juge », qui a reçu la terminaison tamoule honorifique âr, அா். Le mot مهر, transformé en محعر, est employé dans le sens de « dot, douaire » fourni par l’époux. L’appellation صاحن est abrégée en صحن. On sait que le kaïkûli est un présent personnel fait à l’époux par les parents de l’épouse, et le strîdhanam le propre de la future. Pour « jour », on a employé l’hindoustani تيس « trente, trentaine ».

En comparant la transcription arabe avec l’écriture indigène, nous établirons ainsi qu’il suit les correspondances :

Les cinq voyelles brèves அ, இ, உ, எ, ஒ ne sont pas généralement écrites, si ce n’est au commencement des mots, et alors c’est un alif qui en tient la place.

est représenté par ا, et par ي, et

  1. Le mot خطين est évidemment ici pour كاتب « écrivain, secrétaire » ; les Indiens prononcent de la même manière des lettres arabes fort différentes et les confondent dans l’écriture. J’ai lu, dans une lettre en hindoustani, رحنيوالا pour رهنيوالا, rahnêwâlâ « habitant ».