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JANVIER-FÉVRIER 1895.

sur les Carmathes que des faits déjà connus. Le seul fait que j’ignorais c’est qu’Abou Tāhir avait le surnom de « court d’étrier » (قصير الركاب). Le nom d’al-Carmathī est toujours écrit sans voyelles, à l’exception d’un seul passage où l’on trouve Qaçr al-Qirmithī (comp. Mémoire, p. 203).

Pour la géographie du pays, les poèmes et les commentaires fournissent quelques données. Ainsi la capitale de la province d’al-Katīf y est nommée très souvent al-Khott (الخُطّ). C’est probablement la même place qu’on appelait aussi al-Khatt, l’un et l’autre nom signifiant proprement « chemin » ; c’est de là que les lances fameuses de bambou avaient reçu le nom de khattīya. Hadjar porte encore le nom de « capitale de la province de Lahsa ». Dans les poèmes ce dernier nom, proprement al-Ahsā, est plusieurs fois écrit al-Hasā. On célébrait encore au temps du commentateur les grandes fêtes de l’islam à al-Djar‘ā.


Le diwan d’al-Moqarrab fait partie d’une belle collection de manuscrits dont M. Houtsma a fait le catalogue et qui appartient à la maison Brill. Les chefs de cette maison ont eu la générosité de me confier ce manuscrit, faisant pour moi une exception à leur règle de ne rien communiquer de leur collection. Il est assez correctement écrit et donne les poèmes selon l’ordre alphabétique des rimes. La plupart de ces poèmes ont été l’objet de commentaires et on y trouve beaucoup d'excursus importants.