Page:Journal de l’agriculture, du commerce et des finances - septembre 1765 - T2 - Part 1.djvu/68

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mais l’emploi des uns eſt à la décharge de l’emploi des autres ; par cette diſtribution d’emploi, chacun peut remplir le ſien plus complettement ; & par ce ſupplément réciproque, chacun contribue à peu près également à l’avantage de la ſociété ; donc chacun doit y jouir également de ſon droit naturel conformément au bénéfice qui réſulte du concours des travaux de la ſociété ; & les devoirs envers ceux qui ne ſont pas en état d’y contribuer, doivent s’étendre ſur ceux-ci à raiſon de l’aiſance que cette ſociété particuliere peut ſe procurer. Ces régles qui ſe manifeſtent d’elles-mêmes, dirigent la conduite du chef de famille pour réunir dans la ſociété l’ordre naturel & l’ordre de la juſtice. Il y eſt encore excité par des ſentimens de ſatisfaction, de tendreſſe, de pitié, etc., qui ſont autant d’indices des intentions de