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Page:Journal de physique théorique et appliquée, tome 9, année 1910.djvu/27

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MOUVEMENT BROWNIEN ET MOLÉCULES

Une analyse plus délicate est due à Van der Waals (1873). L’équation des gaz avait été obtenue en négligeant le volume vrai des molécules par rapport à celui que sillonnent leurs trajectoires, ainsi que la faible action qui sollicite par cohésion chaque molécule vers l’ensemble des autres. Van der Waals, en tenant compte des deux complications négligées, obtint l’équation célèbre

approximativement valable pour tout l’état fluide, où la nature particulière du corps étudié intervient par les deux paramètres et dont l’un exprime l’influence de la cohésion et dont l’autre représente le quadruple du volume vrai des molécules de la masse donnée. Donc, une fois connu, l’équation

jointe à l’équation de Clausius-Maxwell, permettra le calcul des inconnues et

On a fait ce calcul pour l’oxygène ou l’azote, ce qui donne pour une valeur à peu près égale à en le reprenant pour l’argon, qui est monoatomique, je trouve

sans qu’il soit facile d’apprécier l’erreur dont ce nombre peut être entaché, par suite du défaut de rigueur de l’équation de Clausius-Maxwell et de celle de Van der Waals. Un écart de 30 p. 100 n’étonnerait pas.

Avec cette détermination, nous atteignons le terme d’une première série d’efforts. Par des routes bien différentes, nous allons retrouver des résultats concordants et plus précis.

9. Nous avons vu qu’à une même température l’énergie moléculaire moyenne est la même pour tous les gaz. Ce résultat reste valable quand les gaz sont mélangés. On sait, en effet, qu’alors chaque gaz presse sur l’enceinte comme s’il était seul, c’est-à-dire que molécules de ce gaz développent dans le volume la même pression partielle que si elles s’y trouvaient seules, en sorte que et par