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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/141

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VISIONS DE L’INDE

de Ladysmith, » me dit avec fierté mon guide. Je l’écoute peu, avide de posséder, à cette élévation, ce pays de merveilles si doux à l’œil, si cher au cœur.

De là, on embrasse, on possède Lucknow et tout le district. Un joli étang s’allonge devant la façade. Il est gâté par une colonne bien plus haute que notre colonne Vendôme et qui célèbre une vanité hypertrophique. Aux environs du palais est né un phalanstère. Et ceci permet de pardonner cela. Le philanthrope éclairé fait oublier le pécuchet architecte. Assez loin se prolongent les habitations des maîtres, les offices, les jardins potagers, les bains, les fermes ! Tandis que notre œil ne découvre là-bas, au loin, que ruines et que tombeaux accumulés par la décadence des rois d’Oudhe et les batailles anglaises, ici, c’est une petite ville de labeur et de science, un paysage abondant et riche, la sève de la paix. Un Français qui aima l’Inde lui a légué ce cadeau.


III

Les Ruines fleuries.

Désormais, nous ne verrons plus que des écroulements ou des fantômes de pierre d’où l’âme autochtone a été chassée par les envahisseurs.