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Duret, à Brenot, à Camondo, à Marteau, à Guy de Cholet, à Tressan, à Cosson, à Mutiaux, à Gonse ; leurs collections, amoureusement réunies, ont presque toutes passé en d’autres mains, et je crains qu’une bonne part n’en soit pas restée en France ; sûrement le japonisme aurait peine à tenir aujourd’hui à Paris les grandes assises que nous avions connues : les jeunes ne se sont pas assis à table à la place des vieux qui s’en allaient, et les anciens qui survivent restent seuls. Heureusement ces jeunes ont partagé avec nous le goût plus récent de la Chine ancienne et, non moins passionnés que nous, ils s’en sont approprié de leur mieux les trésors. Certes le champ était plus malaisé à cultiver ; pour le Japon, nous étions d’abord presque entre nous ; au partage de la Chine chacun s’est rué, et le dollar est entré en concurrence avec le franc ; depuis la guerre et