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mais que la conséquence, c’est-à-dire le mouvement, est détruite par une force motrice directement opposée.




SECTION II.
Exemples pris de la Philosophie, où s’offre la notion des quantités négatives.

1° Tout corps s’oppose, par l’impénétrabilité, à la force motrice d’un autre qui cherche à pénétrer dans l’espace qu’il occupe. Comme il est néanmoins, malgré la force motrice de l’autre, une raison de son repos, il s’ensuit que l’impénétrabilité suppose une force tout aussi véritable dans les parties du corps, moyennant laquelle elles occupent ensemble un espace, que peut l’être jamais celle par laquelle un autre corps tâche de pénétrer dans cet espace.

Figurez-vous, pour plus de clarté, deux ressorts qui tendent l’un vers l’autre. Ils se tiennent sans doute en repos par des forces égales. Mettez entre eux un autre ressort d’une élasticité égale : il produira par son effort le même effet, et, d’après la règle de l’égalité de l’action et de la réaction, il tiendra les deux autres ressorts en repos. A la place de ce ressort, interposez un corps solide quelconque, le même effet aura lieu, et les deux ressorts seront tenus en repos par son impénétrabilité. La cause de