Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/460

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n'a pas pressentie d'ailleurs; c'est bien plutôt par on empirisme supposé (qui est par cette raison inutile­ment donné comme législation universelle) que la raison est énervée et paralysée.

Enfin la nouvelle sagesse allemande invite à phi-losopher par sentiment (non sans doute, comme celle d'il y a quelques années, pour ranimer et fortifier le sens moral pur la philosophie], comme à une épreuve ; elle y trouvera nécessairement sa perte. Tel est son défi : « Le caractère le plus sûr de la vérité de la philosophie humaine n'est pas de nous rendre plus certains, mais meilleurs, ? On ne peut exiger de cette épreuve que l'amendement de l'homme (opéré par un sentiment mystérieux) soit attesté par un es­sayeur qui en mettrait la moralité au creuset; car chacun peut facilement apprécier le titre des bonnes actions ; mais s'il s'agit de dire combien elles con­tiennent de fin dans le sentiment, personne n'en peut donner un témoignage d'une valeur publique. Tel il

    comparer tout d'abord une sagesse, qui nous apparaîtrait en personne, a la notion que nous nous set ions» faite, comme a un prototype, pour nous assurer si celte personne correspond aussi au caractère de ce prototype de notre façon ; et dans le cas même ou nous n'y trouve­rions rien qui y contredit, il serait cependant impossible absolument d'en reconnaître l'accord avec ce prototype, autrement que par une expérience sursensible (parce que l'objet est sursensible). Ce qui est contradictoire. La théophame fait de l'idée de Platon une t do le, qui ne peut être honorée que par superstition. Au contraire la théologie, qui part des notion* de notre propre rai&oa, piopose un xdéal qui nous force a prier, puisqu'il resuite des plus saints devoirs, indépendants do la théologie.