Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/471

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.






Dans un article de la Revue mensuelle de Berlin (mai 1796), j’avais, par forme d’exemple du mysticisme, auquel des questions mathématiques peuvent conduire, placé dans la bouche d’un pythagoricien mystique en fait de nombres, la question de savoir ; « Ce qui fait que le rapport rationnel des trois côtés d’un triangle rectangle ne peut être que le nombre 3, 4, 5. » — J’avais donc regardé cette proposition comme vraie. M. le docteur et professeur Reimarus la réfute, et prouve (dans le même recueil n° 6) que d’autres nombres que ceux-là peuvent être dans le rapport indiqué.

Rien ne semble donc être plus clair que de nous comprendre dans une question toute mathématique (où, en général, il n’y a presque pas de désaccord). Aussi, le différend provient-il d’un malentendu. Le même mot a été pris par chacun de nous dans un sens particulier ; aussitôt après s’en être expliqué l’un à l’autre, la difficulté a disparu, et les deux parties out eu raison. — Thèse et antithèse présentent donc le rapport qui suit.

R. dit (ou du moins il conçoit ainsi sa proposition) :