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tence est en soi complétement antécédemment indéterminée, est impossible en soi. On conclut de la contingence qu’elle est indéterminée par elle-même. Nos adversaires prétendent qu’étant aussi antécédemment indéterminée elle est complètement privée en elle-même de détermination, c’est-à-dire de futurition, et que l’intelligence divine est obligée de s’en faire une représentation.

Notre honorable adversaire avoue cependant qu’il y a là quelque chose d’incompréhensible, mais qui, grâce à la contemplation qui s’étend à l’infini, est en parfaite harmonie avec la grandeur de l’objet. Mais tout en confessant que si l’intelligence humaine veut entrer plus avant dans les profondeurs de la connaissance, elle est à jamais incapable de pénétrer certains secrets d’une intelligence plus profonde, il est cependant vrai de dire qu’il ne s’agit pas ici de savoir comment la chose même existe, mais si elle existe. C’est donc une question de fait. Or, de l’avis même de l’adversaire, l’impossibilité d’un fait est chose tout à fait accessible à la connaissance humaine.


Réponse aux instances invoquées par les défenseurs de l’équilibre de l’indifférence.

Nos adversaires nous défient de faire justice d’exemples qui paraissent prouver de la manière la plus po-