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sur un même arbre deux feuilles parfaitement semblables. Mais on ne conteste ici que l’universalité métaphysique de ce principe. Au reste, il parait difficile de nier que, dans les figures des corps naturels, il n’y ait souvent une identité d’exemplaire. Qui oserait soutenir que dans les cristaux, par exemple, entre une infinie diversité, on ne rencontre une forme ou une autre qui en exprime parfaitement une seconde ou une troisième ?




SECTION III.
Deux nouveaux principes de la connaissance métaphysique, très-féconds en conséquences, et découlant du principe de la raison déterminante.


I
PRINCIPE DE SUCCESSION.
Proposition XII.
Aucun changement ne peut affecter des substances qu’en tant qu’elles sont en rapport avec d’autres ; leur dépendance réciproque détermine leur mutuel changement.

Il suit de là qu’une substance simple, privée de tous rapports avec d’autres objets, et laissée à elle-même, est de soi parfaitement immuable.