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Page:Kant - Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. Tissot, 1865.djvu/214

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RÉPONSE


la solution de la question générale : Comment les propositions synthétiques a priori sont-elles possibles ? Et ce n’est qu’après une explication très pénible de toutes les conditions nécessaires à cet effet, qu’elle peut arriver à cette conclusion : que la réalité objective d’aucune notion ne peut être certaine qu’autant que cette notion peut être exposée en une intuition (toujours sensible pour nous) qui lui corresponde ; qu’il ne peut en conséquence y avoir en dehors de l’expérience possible absolument aucune connaissance, c’est-à-dire aucunes notions dont on soit assuré qu’elles ne sont pas vaines. — Le Magasin débute en réfutant cette proposition par la preuve du contraire, à savoir qu’il y a positivement une extension de la connaissance au delà des objets des sens, et finit par examiner la possibilité de cette extension par des propositions synthétiques a priori.

La pièce du premier volume du Magasin de M. Eberhard se compose donc de deux actes : dans le premier la réalité objective de nos concepts de l’insensible doit être exposée ; dans le second, le problème de la possibilité des propositions synthétiques a priori doit être résolu. Car pour ce qui est du principe de la raison suffisante qu’il expose déjà (p. 163-166), il est là pour servir de base dans ce système synthétique à la réalité de la notion ; mais il fait déjà partie, de l’aveu même de l’auteur (p. 316), des jugements synthétiques et analytiques qui doivent servir à décider avant tout quelque chose sur la possibilité des principes synthétiques. Tout le reste, quelle qu’en soit la place,