Aller au contenu

Page:Kant - Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. Tissot, 1865.djvu/395

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
395
DEPUIS LEIBNIZ ET WOLF.


logie morale, à savoir la fin dernière de toutes choses suivant les lois de la liberté, pour s’élever à l’idée du souverain bien. Ce bien, comme produit moral, veut que l’homme même en soit l’auteur (dans les limites de son pouvoir). Sa possibilité ne s’explique pas théoriquement, comme le croyaient Leibniz et Wolf, ni par la création qui suppose un auteur extérieur, ni par une connaissance de la faculté qu’aurait l’homme de se conformer à cette fin ; c’est une notion transcendantale (ueberschwaenglicher), mais réelle au point de vue pratico-dogmatique, et sanctionnée par la raison pratique pour notre devoir.


III.


{{c|Prétendu progrès théorico-dogmatique de la métaphysique en psychologie pendant la période Leibnizo-Wolfieime.


La psychologie n’est et ne peut être pour l’esprit humain que de l’anthropologie, c’est-à-dire qu’une connaissance de l’homme, restreinte à la condition qu’il soit un objet du sens intime. Mais il a également conscience d’être un objet des sens externes, c’est-à-dire d’avoir un corps auquel est uni l’objet du sens intime qu’on appelle l’âme de l’homme.

On prouve rigoureusement qu’il n’est pas tout entier corporel, si ce phénomène est considéré comme une chose en soi, parce que l’unité de la conscience qui doit nécessairement se rencontrer dans toute connaissance (par conséquent aussFen soi-même), ne permet pas que des représentations qui seraient distri-