Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/253

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sans anglais croient mordicus que les Français se nourrissent exclusivement de grenouilles.

C’était un petit restaurant confortable où l’on mangeait bien et où le vin était vraiment tout à fait passable. Nous y restâmes quelques heures, nous nous séchâmes en faisant un bon repas et en parlant du site. Juste comme nous allions quitter ce lieu hospitalier, survint un incident qui montre à quel point sur cette terre les influences du mal l’emportent sur celles du bien.

Un voyageur entra. Il semblait rongé de soucis. Il tenait à la main une brique attachée à un bout de ficelle. Il entra vite et nerveusement, ferma précautionneusement la porte, vérifia cette fermeture, regarda longuement et soigneusement par la fenêtre et alors avec un soupir de soulagement posa sa brique à côté de lui sur le banc et demanda à boire et à manger.

Il y avait du mystère là-dessous. On se demandait ce qu’il allait faire avec cette brique, pourquoi il avait pris tant de précautions pour fermer cette porte, pourquoi il avait eu l’air si inquiet en regardant par la fenêtre ; mais son aspect était trop minable pour qu’on fût tenté d’engager la conversation. Tandis qu’il mangeait et buvait il devint plus gai, soupira moins souvent. Un peu plus tard il allongea ses jambes, alluma un cigare malodorant et en tira des bouffées avec calme et satisfaction.

Alors la Chose arriva. Elle arriva trop subite-