Page:Kleist - Kotzebue - Lessing - Trois comedies allemandes.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’un saute par la fenêtre. Je vois encore flotter les pans de l’habit.

Adam.

Etait-ce Lebrecht ?

Ruprecht.

Qui d’autre, monsieur le juge ? La fille est là, je la bouscule et cours à la fenêtre, je trouve l’individu encore accroché aux piquets de l’espalier, là où la vigne monte jusqu’au toit, et comme le loquet m’était resté en main lorsque je forçai la porte, avec le fer je lui assénai un fameux coup sur le crâne, qui était tout juste encore à ma portée.

Adam.

C’était un loquet ?

Ruprecht.

Quoi ?

Adam.

Si c’était…

Ruprecht.

Oui, le loquet de la porte.

Adam.

C’est pour cela…

Lumière.

Vous pensiez sans doute que c’était une épée ?

Adam.

Une épée ? Comment ?

Ruprecht.

Une épée !

Lumière.

Dame ! On peut se tromper. Un loquet a beaucoup d’analogie avec une épée.

Adam.

Je crois…