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LIVRE II.

sonnée et parfaitement logique des formes de l’art gréco-romain aux dispositions adoptées par le moyen âge et plus particulièrement par l’architecture gothique.

Dans ces conditions, on ne saurait songer, ainsi qu’il a été souvent proposé, à faire des deux premiers Bourbons les continuateurs des Valois. À peine si quelques constructions trahissent alors l’ancien goût français. Le moyen âge est bien mort, et les temps modernes représentés par l’art classique triomphent définitivement. Au moins ne voyons-nous qu’en Bretagne, aux environs de Troyes et dans la région toulousaine se prolonger jusqu’à la fin du règne de Louis XIII la brillante floraison de la Renaissance. Il ne faut pas non plus négliger de dire que l’avènement de Henri IV (1589) est loin de marquer une limite précise. Les brusques changements se rencontrent rarement dans les manifestations humaines, quelles qu’elles soient, et toute nouvelle direction n’est pleinement acceptée qu’après une période de transition plus ou moins longue.

La Renaissance, durant les cent années environ où sa domination ne fut pas contestée, subit elle-même différentes transformations que l’on a essayé de caractériser suivant la manière plus particulièrement en honneur sous tel ou tel souverain. C’est ainsi que l’on dit le style Louis XII, le style François Ier, le style Henri II. Peut-être faudrait-il également dire le style Henri III, car tout n’est pas demeuré sans changement depuis la mort de François Ier jusqu’au milieu du règne de Henri IV. Sous Charles IX, on constate déjà les indices d’une nouvelle interprétation de l’antiquité ; l’art