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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

mité dans les idées : car tandis qu’à Amiens, vers 1520, quelques détails seulement font pressentir la prochaine transformation, à Chartres, sous la direction du célèbre Jean de Beauce, de 1511 à 1529, une part de plus en plus considérable était faite aux nouveaux éléments. Presque année par année, il est permis de suivre le travail accompli dans l’esprit du maître, grâce aux dates échelonnées, principalement du côté droit : 1521, 1525, 1527. À la mort de Jean de Beauce, l’ornementation était loin d’être terminée. Elle fut reprise d’abord en 1532, puis en 1542, ainsi que le constate un contrat passé avec François Marchand, sculpteur orléanais. Cet habile artiste s’engage à exécuter non pas seulement les deux « histoires de la Purification Nostre Dame et des Innocens », mais encore le « revestement d’un pillier ».

Une troisième clôture, très remarquable et complètement dans le goût de la Renaissance, fut ébauchée à Rodez en 1531. Elle n’a jamais compris plus de deux travées ; l’une d’elles, que nous donnons, se voit aujourd’hui à l’entrée de la chapelle Saint-Raphaël ; les débris de l’autre gisent dans les caves de l’évêché. Enfin, nous citerons pour mémoire la clôture de l’ancienne église abbatiale de la Trinité, à Vendôme, datée de 1528, et celle de l’église Saint-Remi, à Reims, qui ne remonte pas au delà des dernières années du règne de François Ier.

Une clôture de chœur était un ouvrage de longue haleine que l’on hésitait quelquefois à entreprendre ; en outre, les églises seulement où le clergé était nombreux avaient besoin d’avoir ainsi un grand espace